L’Union Européenne « condamne fermement le ciblage délibéré de civils et ces atrocités ne peuvent être justifiées en utilisant comme argument la préservation de l’intégrité territoriale de l’Éthiopie ».
Le marché de Togoga, au nord du Tigré, a été la cible d’une frappe aérienne mardi 22 juin. Les chiffres qui nous parviennent évoquent des dizaines de morts, « au moins 51 morts » selon l’Associated Press, « plus de 80 civils morts » selon les agences de santé relayées par l’Avvenire.
Des victimes évoquent le largage d’une bombe sur le marché très fréquenté de Togoga. Selon des témoignages, des soldats auraient empêché les secours de se rendre sur place.
Une infirmière, qui s’exprime sous couvert d’anonymat, raconte qu’un bébé est décédé dans l’ambulance qui tentait de le conduire à l’hôpital, distant de 60 kilomètres des lieux du drame. Le véhicule a été bloqué pendant deux heures sur la route.
Un membre d’une organisation humanitaire affirme ne pas savoir « si les avions venaient d’Éthiopie ou d’Érythrée ».
Josep Borrell Fontelles, Haut représentant de l’Union Européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, affirme sur Twitter que « ce qui se passe au Tigré est épouvantable ». Il ajoute que l’Union Européenne « condamne fermement le ciblage délibéré de civils et ces atrocités ne peuvent être justifiées en utilisant comme argument la préservation de l’intégrité territoriale de l’Éthiopie ».
Depuis le mois de novembre dernier, le gouvernement s’oppose au Front de libération du peuple du Tigré. Le conflit laisse les populations dans une situation humanitaire dramatique.
M.C.
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